top of page

REC 2024 (2/2): La Géorgie une tête au-dessus de la mêlée, l'Espagne séduisante.



C'est une fois la nuit tombée sur Paris et le stade Jean-Bouin que les matchs à rééls enjeux pouvaient débuter. Entre course à la médaille de bronze entre Roumains et Espagnols puis grande finale entre Géorgiens et Portugais, les affiches ont attiré plus de 8000 spectateurs, rien de mieux pour avoir le droit à une atmosphère électrique.


🇪🇸-🇷🇴: Une orgie de jeu



Le demi de mêlée Tani Bay a animé à la perfection le jeu hispanique

C’est pour ce duel entre Roumains et Espagnols que le stade Jean-Bouin commence petit à petit à se garnir. Une opposition de style entre un XV du Lion habitué aux grandes envolées, et une sélection roumaine réputée pour la solidité de son huit de devant. Dans sa quête de la médaille de bronze dans ce Rugby Europe Championship, c’est la Roumanie qui entame le mieux la rencontre. Si le pack entraîné par David Gérard impose bel et bien sa puissance, ce sont les arrières qui se mettent les premiers en évidence. À la réception d’une diagonale au pied signée Vaovasa, c’est l’ailier Ionel Melinte qui score le premier, en coin, et permet à sa nation de rapidement prendre les devants (5-0). Un coup de froid sur une sélection espagnole, décidée à prendre le rythme du match à son compte. La charnière ibérique composée de Tani Bay et Bautista Guemes dicte le tempo des offensives des joueurs en rouge mais le manque de réalisme est criant. Alors que les avants pilonnent l’en-but adverse, le deuxième centre roumain Gabriel Pop a tout vu. Le joueur de Cascais intercepte le ballon, déroule sa foulée sur une cinquantaine de mètres avant de servir son ailier Melinte, lequel n’a plus qu’à finir le travail et s’offrir un doublé. Après seulement dix minutes de jeu, le premier break est fait, la Roumanie mène 12-0.


L'Espagne a tout de suite réagi

Cependant, le score ne reflète pas vraiment la physionomie de la rencontre. L’Espagne tient le ballon, occupe le terrain et se voit enfin récompensé. Sur une pénalité rapidement jouée par le demi de mêlée Tani Bay, la défense roumaine se retrouve vite désorganisée et après une fixation d’école, c’est l’ailier Martiniano Cian qui est trouvé et inscrit le premier essai des hommes en rouge. Un regain de confiance vite confirmé puisque quelques minutes plus tard, c’est autour de l’arrière John-Wassell Bell de fausser bonne compagnie à la défense roumaine en s’imposant sur un duel aérien puis en prenant de vitesse le dernier défenseur afin d’inscrire le deuxième essai espagnol. Une réalisation au meilleur des moments puisque pour la première fois de la partie l’Espagne prend le score à son compte (14-12, 33’). La furia des coéquipiers du capitaine Mario Pichardie ne s’arrête pas en si bon chemin, puisque juste avant de rentrer aux vestiaires, c’est au tour des avants de faire parler leur puissance. Pichardie justement récompense les assauts de ses compatriotes en inscrivant lui aussi un essai sur la sirène, de quoi permettre aux Espagnols de jouir d’une confortable avance à la pause (21-12).


La vitesse espagnole a posé de nombreux problèmes à la Roumanie

C’est donc en confiance que les Hispaniques attaquent le second acte et comme une impression de déjà vu, le flanker et capitaine Pichardie sanctionne les erreurs défensives adverses. Le numéro sept s’offre un doublé grâce à un nouveau pick and go. Dans son sillage ce sont tous ses coéquipiers qui se subliment à l’image du premier centre Alavar Gimeno, servi dans un nouvel intervalle laissé par la Roumanie et déjà auteur du cinquième essai espagnol. Le score est sans appel, les hommes du sélectionneur Pablo Bouza font la course en tête (35-12, 50’), et cela ne souffre d’aucune contestation. Si le premier centre des « Oaks » Jason Tomane sonne la révolte en inscrivant le troisième essai des siens en puissance (19-35, 58’), l’espoir n’est que de courte durée puisqu’à dix minutes du terme de la rencontre, le talonneur remplaçant espagnol Santiago Ovejero franchit à son tour l’en-but adverse roumain, pour permettre à sa sélection de passer la barre des 40 points inscrits. (40-19).


Une médaille bien méritée 🥉

Tomane à nouveau puis Adrian Mitu viendront réduire l’écart mais malgré une petite frayeur sur la dernière séquence de jeu, c’est bien l’Espagne qui remporte cette petite finale (40-33) et s’offre la médaille de bronze dans ce Rugby Europe Championship 2024 !

 

 🇬🇪-🇵🇹 : Sept à la suite

 

Dans une ambiance des grands soirs à Jean-Bouin, les supporters géorgiens et portugais se livrent une bataille dans les tribunes parisiennes, et cela dès les hymnes. L’ambiance est d’autant plus électrique sur le terrain et dès les premières minutes, les accrochages s’enchaînent. Les Géorgiens butent sur une défense portugaise qui montre ses muscles. Toutefois, trop sur la défensive et peu en vue ballon en main, les Portugais sont contraints à la faute et offrent une première pénalité à leurs adversaires. Luka Matkava ne se fait pas prier et ouvre le score (3-0,9’). Trois minutes plus tard, ce dernier se présente de nouveau face aux perches et ajoute trois points au score (6-0, 13’). La Géorgie a la main mise sur le ballon et multiplie les phases d’attaques. Les rucks quant à eux sont très disputés et l’impact dans chaque duel est représentatif de la tension du match. L’envie géorgienne est débordante et a encore raison d’un Portugal retranché dans ses vingt-deux mètres. Les coéquipiers de Pedro Bettencourt subissent la pression constante et une fois de plus, les Géorgiens sont récompensés (9-0, 28’). La domination des Caucasiens est sans appel.


Costa Storti et ses coéquipiers n’ont pas trouvé la moindre solution

Que ce soit sur les phases de ruck ou dans le secteur de la mêlée fermée, à l’image de cet effort du pack géorgien faisant plier la mêlée portugaise à la 33’, les Lelos surnagent, ce qui leur permet d’engranger une nouvelle pénalité (12-0). En face les Lobos se rassurent avec une pénalité lointaine sur la sirène signé Hugo Camacho (12-3, 40’). À la pause l’écart n’est que de neuf points au terme d’un premier acte marqué l’envie débordante du collectif géorgien mettant à mal des Ibériques contraints de prôner un jeu décousu.


Un début de second acte à sens unique

D’ailleurs le retour des vestiaires ne sera qu’une continuité de la tendance observée au cours des quarante premières minutes: le Portugal est dépassé. Les Lobos sont inefficaces dans les duels et leur rideau défensif laisse à désirer. L’ouvreur géorgien Luka Matkava l’a senti, il utilise à perfection les espaces libres en livrant sur un plateau une merveille de passe au pied dans le dos de la défense portugaise à destination de son ailier Tabutsadze. Laissé seul sur sa ligne, le joueur de la franchise des Black Lions file inscrire le premier essai géorgien et permet à son équipe de prendre une avance considérable dans cette rencontre (17-3, 43’).Malgré ce premier vrai écart au score l’intensité mis en place par les hommes de l’ex-entraîneur montpelliérain Richard Cockerill ne faiblit pas et c’est au tour du paquet d’avants de faire parler la poudre. Le talonneur Vano Karkadze termine à merveille le travail de ses compatriotes après un ballon porté dévastateur. Le rouleau compresseur des Lelos a frappé, de quoi déjà enterrer les espoirs portugais de premier sacre dans la compétition (24-03). Les Loups n’y arrivent pas et butent constamment sur la défense géorgienne rendant toute tentative inefficace. Ces derniers souffrent tandis que la fraîcheur des Caucasiens saute aux yeux des observateurs et contraste avec la difficulté que leurs opposants ont pour se replacer. Comme un symbole, c’est par le biais de la vitesse et du décalage qu’intervient le troisième essai des partenaires de Tornike Jalagonia, élu homme du match. La fusée Tabutsadze est lancée dans son couloir droit et n’a plus qu’à déposer la défense portugaise sur une course de 30 mètres (29-3, 65’). Le rêve portugais est bel et bien terminé.


Luka Matkava et la Géorgie ont asphyxié les loups portugais

À l’inverse, Les Lelos sont loin d’être rassasiés et continuent d’étendre la défense des Lobos en touchant les extérieurs. De facto, Appleton et consorts laissent d’énormes trous au centre du terrain et les Géorgiens, opportunistes, profitent des lacunes pour saler l’addition (36-03, 69’).

Il faut attendre les ultimes instants pour que le Portugal arrive finalement à faire sauter le verrou adverse. Un essai seulement anecdotique pour le columérin Rodrigo Marta (36-10, 79’) mais qui a le don de réveiller un public portugais passif face à la furie géorgienne et de sauver l’honneur. Les Portugais sont à terre pendant que leurs homologues géorgiens peuvent fêter leur septième titre consécutif dans le Rugby Europe Champioship !


Avec l'aide de Théo De Sousa

 

21 vues

Comments


bottom of page