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Interview Jean-Victor Goillot



S'il y a bien une équipe qui attire la sympathie de tous les observateurs cette saison, c'est bien l'AS Béziers Hérault. En produisant un jeu offensif et plaisant à regarder, l'équipe biterroise n'en finit plus de surprendre et s'invite même aux premières loges du championnat de PRO D2. Au milieu d'un collectif bien huilé, Jean-Victor Goillot fait partie des têtes pensantes du jeu débridé proposé par l'ASBH depuis le début de saison. Arrivé sur les bords de la Méditerranée il y a quatre ans en provenance du Stade Rochelais, l'enfant de Bourgogne nous donne un regard avisé sur la première partie de saison de son équipe et de sa situation au sein du club. La très bonne série de victoires à l'extérieur de l'ASBH, l'engouement autour du club, les parties de Call of Duty avec Maxime Espeut, sans oublier son passage au Stade Rochelais, Jean-Victor Goillot nous dit tout...



Qu’est-ce qui t’as amené sur les terrains de rugby ?

J’ai commencé le rugby très tôt, à l’âge de 4 ans. Ce sont mes parents qui m’ont poussé à en faire, notamment pour les valeurs que ce sport représente. J’ai testé pendant une année, puis je n’ai jamais arrêté.


Dans ta jeunesse, tu as porté les couleurs des clubs de ta région : Châlon-sur-Saône et le C.S Nuiton, quels souvenirs gardes-tu de ces années ?

Je n’en garde que des très bons souvenirs. C’est un peu bateau comme expression mais la phrase « école de rugby, école de la vie » représente tout à fait ces années-là. À Chalon, nous avions une très grosse équipe, nous disputions de très beaux tournois. Puis j’ai dû partir au C.S Nuiton quand je suis entré au pôle Espoirs à Dijon, afin de jouer avec l’entente ABCD XV, au niveau Gaudermen. Une chose est sûre , j’ai gardé de très bons amis de ces années.


Puis après, c’est le saut dans le grand bain, comment es-tu arrivé à La Rochelle ?

Le club est venu me chercher et m’a fait confiance malgré des blessures à répétition notamment une sévère au mollet. J’ai adhéré au discours des entraîneurs Jean-Baptiste Paquet et Sébastien Boboul et malgré le fait qu’Oyonnax s’intéressait également à mon profil, c’est pour cela que j’ai choisi de rejoindre le Stade Rochelais.

 

Tu es donc entré au centre de formation maritime, tu as dû énormément apprendre et progresser au cours de ces années…

Forcément, j’évoluais dans un cadre propice à la progression et à cette époque, beaucoup de pros descendaient en espoirs pour retrouver du rythme. Je me souviens de matchs disputés où j’étais associé à la charnière à Brock James, où Kévin Gourdon débutait en troisième ligne. Ce sont de très bons souvenirs.

 


📸 XV Mondial
Jean-Victor Goillot sous les couleurs du Stade Rochelais

Puis vinrent les premiers matchs en professionnels sous le maillot jaune et noir…

En effet… Pourtant mes débuts en espoirs ont été assez difficiles. J’ai profité des blessures de ceux qui étaient devant moi dans la hiérarchie pour gagner du temps de jeu, puis des blessures des demis de mêlée professionnels pour obtenir ma première feuille de match en TOP 14. Je m’en souviens, c’était dans l’ancien stade du Racing 92, à Colombes, et nous nous étions imposés (31-40). J’avais même passé une transformation ce jour-là, c’était incroyable.

 

Tu as côtoyé de très grands joueurs, parmi eux, lequel t’as le plus marqué ?

Victor Vito. Il était capable de tout faire, c’était fou de le voir prendre le ballon à une main, ce n’était pas anodin de le voir élu meilleur joueur du TOP 14 en 2017. En plus, c’était vraiment un mec super sympa.

 

En 2020, tu décides de quitter La Rochelle pour t’engager avec Béziers, comment cela s’est-il fait ?

Je cherchais à avoir plus de temps de jeu. Romain Carmignani arrivait à ce moment-là à La Rochelle pour entraîner les espoirs et venant de Béziers, il m’a mis en contact avec l’entraîneur biterrois de l’époque David Aucagne, et puis cela s’est fait naturellement.

 

En dehors du rugby, comment occupes-tu ton temps libre ?

À côté du rugby, je suis encore en études, je suis en Master 2 finances dans une formation en ligne de l’EDHEC. Donc je passe pas mal de temps à travailler mes cours après l’entraînement. Sinon, en passe-temps, j’aime bien jouer aux jeux vidéos avec mes coéquipiers, notamment faire des parties de Call of Duty avec Maxime Espeut.

 


📸 Le JSL
Cette saison, l’ASBH est un très sérieux candidat aux phases finales

L’an passé tu as fait beaucoup de feuilles de match, vous avez fini à la neuvième place. Avec du recul, quel regard portes-tu sur cette saison 2022-2023 ?

D’un point de vue collectif, je dirais que cette saison fut très frustrante. Nos performances ont été en dents-de-scie, malgré quelques bons résultats à l’extérieur, nous n’avons pas forcément confirmé en faisant des contre-performances à Raoul-Barrière (le stade de l’ASBH, ndlrr). Ensuite, individuellement, il est vrai que j’ai engrangé du temps de jeu et je pense avoir pris de l’expérience.

 

Cette saison, tu es encore aligné sur la plupart des feuilles de match mais généralement en qualité de remplaçant de Samuel Marques. Comment vois-tu cette situation ? Plutôt heureux de pouvoir progresser aux côtés d’un numéro 9 expérimenté ou considères-tu cela comme un frein à ta progression ?

Aujourd’hui j’ai 25 ans et il est vrai que cette situation est un frein à ma progression. Cependant, j’ai conscience de mon rôle de finisseur et au vu des performances de Sam Marques, c’est tout-à-fait logique. J’aimerais juste prouver que moi aussi je suis capable de bien jouer.


L’Été dernier tu t’es réengagé pour une saison supplémentaire + une en option. Aujourd’hui, sais-tu où est-ce que tu joueras l’année prochaine ?

Absolument pas. Je n’ai pas encore échangé à ce propos avec les dirigeants. Je me sens bien ici à Béziers même si j’aimerais avoir un peu plus de temps de jeu, mais pour le moment, je ne sais pas où est-ce que j’évoluerai l’année prochaine.


Tu viens de dire que tu te sens bien à Béziers, pour quelles raisons ?

La vie à Béziers est très plaisante, la météo est parfaite et l’engouement autour du club cette année est vraiment très chouette. Il y a de plus en plus de monde qui vient au stade, on peut remercier les supporters pour le soutien qu’ils nous apportent. Avant le match contre Provence nous avons même eu le droit à une haie d’honneur avant de rentrer dans le stade, la ferveur est vraiment présente en ville.



📸 Midi Libre
L’avenir du demi de mêlée biterrois demeure assez flou

Après 18 journées de championnat l’ASBH pointe sur le podium du championnat. Aurais-tu signé des deux mains en début de saison pour en être là où vous êtes aujourd’hui ?

Ah oui bien sûr ! Ce classement récompense notre très bonne première partie de saison à travers laquelle nous avons donné le maximum. Nous n’avons jamais douté de nos capacités et c’est pour cela que nous sommes aussi bien placés à l’heure actuelle.


Parmi ces 18 journées, quelle est la rencontre qui t’as le plus marqué depuis le début de la saison ?

Je dirais la victoire à Biarritz (J13). Ce n’était pas un beau match de rugby mais je pense qu’il nous a servi de déclic car après ce succès dans le Pays Basque, nous avons enchaîné deux victoires à l’extérieur contre Valence-Romans et Colomiers. Une victoire qui a vraiment changé notre première partie de saison et qui nous permet aujourd’hui d’être sur le podium de PRO D2.

 

Vous avez passé la moitié du championnat, tous les regards sont désormais tournés vers la fin de la saison. Maintenant que vous êtes bien installés sur le podium, quel est l’objectif de fin d’année fixé par le staff ?

Nous n’avons pas vraiment d’objectifs fixés, l’important est de prendre les matchs les uns après les autres, blocs après blocs. Après, c’est sûr qu’au vu de notre classement et de notre dynamique actuel ça serait une déception de ne pas finir dans les six donc on va tout faire pour rester dans les places qualificatives.

 

Enfin, si tu devais me donner le nom des trois meilleurs demis de mêlée de PRO D2, quels noms me citerais-tu ?

Évidemment je parlerais de mon coéquipier Sam Marques. Pour l’accompagner, je complèterais ce TOP 3 par Arthur Coville de Provence Rugby et Michael Ruru de Vannes. Il me semble bien qu’ils soient les trois meilleurs au poste dans le championnat.


Un grand merci à Jean-Victor pour sa gentillesse et sa disponibilité ! L'équipe de RugbyXVNews te souhaite tout le meilleur dans tes futures aventures rugbystiques !


Propos recueillis par Titouan VERRON

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